Description
Le conseiller d’insertion et de probation est un fonctionnaire de l’administration pénitentiaire. Ses principales missions : rétablir le dialogue entre la société et le délinquant et préparer la réinsertion des détenus. Ces conseillers exercent leur métier au sein des nouveaux services pénitentiaires d’insertion et de probation (SPIP) à vocation départementale. Ces services ont compétence pour suivre les personnes en détention ou en liberté sous contrôle judiciaire. Ils sont en relation avec tous les intervenants sociaux et institutionnels du département.
Le conseiller d’insertion et de probation (CIP) travaille soit en milieu fermé auprès des personnes incarcérées, soit en milieu ouvert aux côtés de personnes ayant des démêlés avec la justice. Ses fonctions varient en fonction du lieu où il exerce.
En maison d’arrêt, il travaille dans le service socio-éducatif de l’établissement. Son rôle : aider les détenus à se réinsérer socialement. Il participe d’abord à la prévention des effets désocialisants liés à l’emprisonnement notamment en organisant des activités socio-éducatives au sein de la prison. Il propose aux détenus de participer à telle ou telle activité ou encore de les inscrire à une formation. Il les aide également dans leur correspondance et les oriente dans leur démarches : il joue alors un rôle de coordinateur. Il favorise le maintien des liens sociaux et familiaux du détenu et assure un suivi individuel de chacun. Le conseiller les aide à préparer leur réinsertion en les orientant vers les structures de droit commun, leur facilitant l’accès à l’hébergement, à la formation professionnelle. Pour cela il joue le rôle d’interface avec un réseau de partenaires, comme par exemple l’ANPE, les associations, les centres sociaux.
Le CIP peut également travailler au sein du tribunal, en milieu ouvert. Il a pour mission d’accompagner, d’orienter et de suivre les personnes placées sous contrôle judiciaire avec l’objectif d’éviter l’incarcération ou la réincarcération. Il met en œuvre les mesures de contrôle et veille au respect des obligations imposées à certaines personnes. Il peut être chargé d’effectuer des enquêtes avant un jugement. Ainsi, pour les jeunes de 18 à 21 ans, le juge d’instruction est obligé de s’adresser au CIP pour réaliser une enquête sur la situation socioprofessionnelle du jeune. Ces éléments vérifiés, le conseiller peut proposer une mesure alternative à l’incarcération (travail d’intérêt général, sursis avec mise à l’épreuve…). Il peut également proposer des aménagements de peine pour les personnes condamnées à de courtes peines de prison : semi-liberté, libération conditionnelle…