Description
Spécialisé dans l’étude des vestiges du passé, l’archéologue travaille en partie sur le terrain où il dirige des chantiers de fouilles mais aussi dans des laboratoires ou des centres de recherche. Il est employé par les services du patrimoine, les services archéologiques départementaux ou communaux, les musées, les parcs archéologiques… L’archéologue est souvent un enseignant-chercheur qui travaille à l'université ou dans des organismes de recherche comme ceux du CNRS.
L’archéologue peut passer quelques mois ou même quelques années sur un site historique où il dirige des équipes de fouilles chargées de mettre à jour des statues, des bijoux, des pièces de monnaie ou des parties de bâtiment.
Mais avant de commencer l’exploration d’un site, il doit évaluer son intérêt d'un point de vue archéologique à partir des repérages et des sondages et mettre au point une méthodologie d'intervention. Il se documente sur le type du terrain et consulte les sources d'information pour remettre les objets dans leur contexte historique et spatial. Une fois, sur le chantier, c’est lui qui dirige les fouilles. Il constitue une équipe et assure les relations entre les différents spécialistes intervenant sur les chantiers (géologue, zoologue, anthropologue…). Il organise le chantier : gère le budget, assure les conditions matérielles pour le séjour et le suivi des opérations. Il collecte les informations sur le terrain (sélectionne et trie les objets à la main), vérifie les hypothèses et exploite les résultats.
La mise à jour méticuleuse et rigoureuse de vestiges n’est qu’un aspect de son activité. L’archéologue doit ensuite analyser les résultats de la fouille : décrire, classer et analyser les objets trouvés. Il doit ensuite faire part de ses travaux dans des rapports ou des publications.
L’archéologue intervient souvent sur de petits chantiers, pour des durées limitées, dans le cadre de projets de parking, de construction d’autoroute, de tracé de TGV, de constructions immobilières. Les fouilles « préventives » visent alors à récolter les éventuels objets archéologiques qui pourraient s’y trouver pour prévenir leur destruction. Dans ce cas les déplacements se limitent au territoire national. Les contraintes de temps sont lourdes. Les archéologues doivent agir vite pour ne pas retarder les travaux d'aménagement. Les fouilles préventives constituent environ 85 % de l’activité archéologique de terrain.